Fabrication
Façonner, confectionner, fabriquer… Autant de mots qui renvoient à la dimension artisanale originelle du livre, qui, avec l’imprimerie, est vite devenu une industrie. Le livre, composé de papier et donc issu d’une matière première, le bois… Sa beauté et sa préciosité résident dans le fait qu’il est tout à la fois un objet fait de matériaux "nobles" et une œuvre de l’esprit humain ; il est pourtant aussi un objet manufacturé, provenant d’une industrie polluante prise dans une économie mondialisée. Une fabrication donc matérielle, dont les ressources sont de plus en plus exploitées et limitées, mais aussi une fabrication intellectuelle, également à préserver…
Épisode #3 du cycle « approches politiques de l’écologie du livre » animé par l’Association pour l’écologie du livre, ce webinaire explore les enjeux matériels et industriels de l’objet-livre, avec un focus sur la question centrale du papier, de la gestion forestière à la conception éditoriale.
Une réflexion sur le paradoxe du livre, entre « objet culturel » et « produit manufacturé » : du déni de la matérialité du livre dans l’imaginaire collectif, à la nécessité de se réapproprier les enjeux industriels (industrie forestière, industrie papetière, fabrication) liés à la conception physique des livres.
Dans un marché de la pâte à papier et du papier de plus en plus internationalisé, il est crucial de pouvoir accéder aux informations sur l’impact environnemental de la production de papier. Le Paper Profile permet une approche uniforme dans l’élaboration des paramètres et des méthodes de mesure de cet impact: certification du système de gestion de l’environnement, aspects environnementaux de l’approvisionnement en bois, production de la pâte…
Ce court document permet de faire le point sur ce qu’est le Paper Profile, listant également les entreprises papetières engagées dans la diminution leur impact environnemental.
Cet entretien avec les éditions 205 et la responsable de la collection « À partir de l’Anthropocène » de l’École urbaine de Lyon, expose les difficultés et les stratégies pour éditer des ouvrages scientifiques de manière responsable et économique. Il évoque plus largement la responsabilité d’un⸱e graphiste dans la fabrication d’un livre.
Les rencontres « écologies éditoriales », initiées lors d’un stage de fin d’études à l’Association pour l’écologie du livre, donnent la parole à des structures d’édition indépendantes qui pratiquent l’écologie du livre au quotidien sous ses trois formes: matérielle, sociale et symbolique.
La jeune maison d’édition Burn~Août se distingue pour leurs stratégies de publication inspirées des info kiosks et de la lecture wordpress. L’entretien relate les choix et les motivations de ces éditeurices à la recherche de cohérence radicale, politique et écologique.
Les rencontres « Écologies éditoriales », initiées lors d’un stage de fin d’études à l’Association pour l’écologie du livre, donnent la parole à des structures d’édition indépendantes qui pratiquent l’écologie du livre au quotidien sous ses trois formes: matérielle, sociale et symbolique.
L’éditeur Thomas Bout relate le parcours de création de la maison d’édition Rue de l’échiquier, spécialisée dans les pensées de l’écologie et l’économie sociale et solidaire. L’entretien restitue les questions d’un éditeur qui refuse la fuite en avant capitaliste, et présente une réflexion systémique vers un circuit éditorial soutenable.
Les rencontres « Écologies éditoriales », initiées lors d’un stage de fin d’études à l’Association pour l’écologie du livre, donnent la parole à des structures d’édition indépendantes qui pratiquent l’écologie du livre au quotidien sous ses trois formes: matérielle, sociale et symbolique.
Le Studio Jango a déposé en libre accès une recherche pour exercer une pratique soutenable du design graphique imprimé. Structuré par des définitions, des exemples et, par anticipation, des questions auxquelles les designers doivent se confronter à toutes les phases d’un suivi d’un projet, cette ressource livre une perspective appliquée de l’écologie du livre.
L’effort de vulgarisation et de pragmatisme de ce guide aiguille son lectorat vers une compréhension systémique de la soutenabilité et donne aux designers les contours d’une stratégie éthique et durable de l’imprimé.
Florence Cortat-Roller, des Éditions 205, présente la réflexion éditoriale mise en place avec l’École Urbaine de Lyon pour la création de la collection: « À partir de l’Anthropocène ».
Cette présentation, sous forme de podcast, permet de découvrir plusieurs principes mis en place par les Éditions 205 dans la création de la collection : optimisation des ressources (formats, papier, impression, façonnage, etc.), diffusion et distribution, échanges avec l’écosystème, travail avec des étudiant⸱es. Ces réflexions peuvent être réinvesties par de nombreuses autres maisons d’édition qui souhaitent questionner leur processus éditorial.
Cette édition se compose d’entretiens réalisés avec 17 artistes éditeurices. Iels expliquent leurs pratiques et en quoi l’autoédition et l’édition indépendante est importante pour la diffusion d’idées et d’histoires qu’on ne trouve pas dans les média dominants.
Ces entretiens questionnent les pratiques de l’édition, l’intérêt de faire des livres à petite échelle, de façon indépendante et écologique. Tout en percevant leurs limites, les éditeurices montrent leur grande liberté de raconter des histoires oubliées et qui leur semblent nécessaires pour contrebalancer les logiques capitalistes et libérales.
Cet article constate la transformation nécessaire de la culture matérielle du graphisme à l’aune de la transition écologique. Le concept central est celui de soutenabilité sustainable graphic design, utilisé en parallèle d’un examen de la littérature du graphisme.
L’utilité d’un tel article est à regarder dans la mise en parallèle de l’effet d’une culture professionnelle d’un champ sur ses productions matérielles et les impacts de ses liens structuraux avec le mode de conception et de production capitaliste.
Ce rapport montre le marché du livre scolaire français sous le prisme de la transition écologique et de l’économie circulaire : contraintes et opportunités économiques liées à ce marché spécifique, éco-conception et points de vigilance environnementale, circulations et débouchés pour les livres « obsolètes ».
Outil de sensibilisation et de plaidoyer pour les décideurs politiques et l’interprofession, ce document met en lumière le manque de réflexion collective et propose des pistes pour rendre ce segment de l’édition - qui gagnerait d’ailleurs à distinguer scolaire et parascolaire - plus vertueux, de l’éco-conception à la fin de vie.
Cet échange animé par Juliette Rousseau réunit différent·es éditeurices, une autrice et une libraire, membres de l’association pour l’écologie du livre. Chacun.e définit les enjeux sociaux et symboliques sans lesquels ne peut être vraiment réfléchie une vision écologique des métiers du livre.
Appuyés d’éléments de contextualisation et de références sur les pensées de l’écologie, les rebonds et anecdotes de chaque intervenante et intervenant permettent de poser un bilan, d’affirmer un engagement et d’énoncer des stratégies alternatives et critiques du modèle de publication dominant.
Ce rapport fait partie d’une série de trois enquêtes sur l’édition réalisées par le WWF français. Ici les auteurices analysent la vie d’un livre et tentent d’estimer les quantités de livres qui sont jetées.
C’est l’étude de référence concernant les quantités de déchets produites par l’industrie du livre. A partir de différents scénarios issus des rares chiffres connus, les auteurices estiment les volumes détruits. Cela a le mérite de montrer le parcours des livres depuis les maisons d’édition jusqu’aux centres de tri, en passant par
les particuliers,les bibliothèques et les ressourceries.
Cet article présente les caractéristiques d’un papier minéral inventé à l’aube du XXIe siècle. Mode de production, cycle de recyclage et impacts environnementaux sont comparés à ceux de la pâte à papier et seraient a priori une alternative écologique majeure.
L’article pose la question de l’innovation technologique comme solution écologique et met en lumière l’importance d’aller au-delà de l’eco-conception pour repenser les usages et l’ensemble du cycle de vie du livre.
Ce guide dresse un panorama des labels existants pour les papiers graphiques, et propose un modèle de classification environnementale au prisme de ceux-ci. L’objectif est de souligner la responsabilité des acheteurs en la matière et d’éclairer leur choix.
Une ressource précieuse pour les maisons d’édition et les imprimeurs, qui permet de prendre conscience des impacts environnementaux du papier de la phase de l’exploitation forestière à la phase de fabrication, et d’orienter leurs achats en conséquence. Une analyse cependant partielle qui ne prend en compte que les aspects environnementaux de l’industrie papetière.
En plus de faire le point sur l’impact de la production de livres sur l’environnement, Un livre français, rapport du Basic publié en 2017, évoque également les enjeux actuels liés à la filière: industrialisation, surproduction, concentration et financiarisation… Clair et didactique, le rapport s’accompagne de différents tableaux expliquant les impacts associés, autant en matière d’environnement qu’en matière d’écologie sociale et symbolique.
Une lecture indispensable pour prendre consciences des étapes de la fabrication et de la commercialisation du livre et des enjeux liés à chacune.