Accélération
Dans un temps historique où les structures modernes capitalistes se sont accélérées considérablement, la question de la vitesse et du temps disponible – et donc de celui alloué à la création, à la production d’une œuvre, mais aussi à celui de sa lecture – deviennent centrales : il devient alors urgent de ralentir.
Entre janvier et juin 2024, l’Association pour l’écologie du livre a proposé une recherche-action aux libraires de France et de Belgique. Les librairies participantes, grâce à la mise à l’arrêt partielle ou totale des achats d’offices, ont fait l’expérience d’une réflexion collective sur la dépendance de la librairie indépendante – et plus largement du secteur du livre – aux flux de nouveautés.
Ce rapport témoigne des stratégies, des ressentis et des impacts de cette expérimentation. Poursuivie en 2025, la trêve explore les rapports de force possibles pour agir en faveur d’un ralentissement du marché.
Que serait l’industrie du livre si l’économie était annexée par une pensée en réseau soucieuse de préserver tous·tes les vivant·es du secteur? Et quels récits de l’écologie du livre doit-on partager pour encourager la mobilisation des libraires? Les divers·es intervenant·es présentent leurs réflexions depuis des terrains et expertises distincts.
Que l’écologie du livre soit la structure d’une réflexion sur le métier de libraire dans un événement tel que les Rencontres Nationales de la Librairie représente une étape importante de la prise de conscience collective à dépasser urgemment l’actuel modèle économique du monde du livre.
Épisode #2 du cycle « approches politiques de l’écologie du livre » porté par l’Association pour l’écologie du livre, ce webinaire dresse le panorama des mouvements de concentration et de financiarisation de l’édition française au XXe siècle, et ses conséquences sur le(s) visage(s) de l’écosystème du livre en France en 2024.
Une réflexion sur la notion d’indépendance pour l’interprofession, dans le contexte d’une économie du livre aujourd’hui dominée par les groupes d’édition, et sur les enjeux symboliques induits – notamment la défense de la bibliodiversité.
Argyll, c’est une maison d’édition, une librairie coopérative (l’Astrolabe), et un incubateur, pour mutualiser les forces. En créant Argyll, les 4 associés souhaitaient faire société et changer leur rapport au travail. Au centre des questionnements: la rémunération des artistes, l’accessibilité des livres, une volonté d’accompagner au mieux chaque texte et de ne pas participer à la surproduction éditoriale.
Ce document est issu d’une série d’entretiens menés par Valentin Chauveau dans le but d’interroger les maisons d’édition qui recherchent une cohérence écologique globale au sein de leurs pratiques.
Entre témoignages professionnels, pensées intersectionnelles, connaissance précise du marché du livre et références littéraires, ce mémoire analyse l’actuelle surproduction éditoriale et ses impacts dans l’expérience du métier de libraire. La critique du système marchand du livre est pensée au travers de plusieurs notions : concentration éditoriale, bibliodiversité, occupation de rayons, temps de vie d’un livre face à la nouveauté permanente…
L’exposition d’une dimension systémique aux actuels problèmes du métier de libraire, est accompagnée d’une enquête sur de nombreuses pratiques alternatives.
Cette édition se compose d’entretiens réalisés avec 17 artistes éditeurices. Iels expliquent leurs pratiques et en quoi l’autoédition et l’édition indépendante est importante pour la diffusion d’idées et d’histoires qu’on ne trouve pas dans les média dominants.
Ces entretiens questionnent les pratiques de l’édition, l’intérêt de faire des livres à petite échelle, de façon indépendante et écologique. Tout en percevant leurs limites, les éditeurices montrent leur grande liberté de raconter des histoires oubliées et qui leur semblent nécessaires pour contrebalancer les logiques capitalistes et libérales.