Coopérations
Coopérer, c’est œuvrer collectivement vers un horizon commun, c’est faire ensemble autrement et créer de nouvelles interdépendances – par le dialogue, la mutualisation, la co-création etc. – pour construire des alternatives plus souhaitables et soutenables que dans le contexte économique actuel, compétitif et marchand, dans lequel le monde du livre et de la lecture est imbriqué. Et créer alors des foyers de résistances collectives, joyeux et inventifs, modernes et alternatifs, à contre-pied des dynamiques individualistes et écocidaires dominantes.
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Rencontre avec les éditions Burn~Août
22/02/2023
15 min.
#Dominations,
#Indépendance,
#Coopérations,
#Fabrication,
#Circulations
« La question de l’indépendance se pose toujours au regard de ce à quoi on est dépendant. (…) Dans la pratique, ce qui me préoccupe, c’est de voir comment on fait circuler l’argent entre le centre et les marges, de savoir comment on fait pour prendre les moyens matériels, économiques, et la visibilité des instances de pouvoir dans le but de faire profiter les marges sans qu’elles soient aspirées. Cette question implique d’être très clair sur les lieux ou l’on prendra de l’argent, ce que l’on se gardera de leur donner en échange, et ce que l’on ne servira jamais dans notre travail. »
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Rencontre avec les éditions 205
31/03/2023
15 min.
#Interprofession,
#Indépendance,
#Fabrication,
#Territoire,
#Flux,
#Coopérations
« Je crois qu’il est nécessaire en tant que designer de travailler en même temps qu’on aime les livres, à apprendre à les aimer autrement. Il y a en effet une certaine esthétique à déconstruire, parce que les intentions de design peuvent écraser tout le reste. On aurait tendance à se dire « mais je l’ai pensé, je l’ai imaginé, je l’ai rêvé comme ça », quitte à oublier le reste : un code barre retravaillé qui ne passe plus dans la douchette, une absence de titre sur la couverture et un format qui contraignent le travail des libraires et la compréhension des lecteur·ices. Et vis à vis des auteur·ices, il faut veiller à ne pas écraser le geste de l’autre… On ne peut pas toujours prétendre avoir compris ce que l’on renvoie au public sur un terrain aussi subjectif. Alors en tant que designer, on peut essayer de se battre contre la gratuité, et ne pas imposer son geste. Évidemment il existe des démarches brutalistes qui sont sensées, mais elles le sont par nécessité. »
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14/03/2023
15 min.
#Bibliodiversité,
#Création,
#Lecture,
#Coopérations,
#Contractualisation,
#Indépendance
« Aujourd’hui, Juliette le dit très bien, le consommateur a une compréhension parfaite de l’engagement à l’achat de son alimentation entre les produits d’un producteur du coin plutôt que dans un Biocoop. On espère construire la même chose avec le livre. Quand on a mis en place une formule d’abonnement à notre catalogue, on avait directement été inspiré par le modèle des AMAP. On cherchait à assurer la vente des livres et à mettre en avant notre maillage éditorial, et proposer aux lecteur·ices un moyen de faire des découvertes, similaire à l’entretien d’une alimentation variée. Même si cela a toujours représenté une petite partie de notre système économique, cela a pu nous structurer à nos débuts. (…) Réfléchir à un écosystème du livre interroge sa circulation et sa localité. Par exemple, on adopte une stratégie de surdiffusion dans toute la Bretagne. On essaie au mieux d’être en relation avec les librairies parce qu’on sait que c’est comme ça qu’elles portent mieux nos livres, mais c’est chronophage, et ça nous met mal à l’aise quand l’auteur·ice est contraint·e de gérer la présence d’une tournée sans nous ! »
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